chaque jour se glisser derrière une personne pour découvrir le hall, la cour, la cité, la voie privée, publier un texte relatant l’expérience (date, adresse, description de la personne, du lieu)
sur les murs coller des avis de recherche d’espèces disparues, avec reproduction de la bête à taille réelle, si petite bête multiplier les reproductions
sur les murs projeter des murmurations sonores
sur les murs aveugles reproduire la perspective de la rue adjacente
sur les façades des immeubles écrire à la craie la vie imaginée de ses habitants, bribes du quotidien, dialogues
à l’automne ramasser des sacs énormes de feuilles mortes, attendre le printemps pour les disperser dans les rues sans arbres
faire la liste de lieux disparus, imaginaires, les imprimer puis les coller sur les panneaux de directions dans la ville
sur les plaques de rue décrire une scène vécue ou observée la veille, avec cette introduction toujours « dans cette rue hier à x heures …. »
marcher comme enfant funambule sur les lignes formées par les joints des dalles avec les bras tendus à l’horizontale, ne jamais s’écarter pour faire place aux passant⸱es pressé⸱es
s’adresser à chaque parent avec poussette qui avance, un pouce et yeux collés sur son smartphone, en lui faisant une remarque sur l’expressivité de son enfant, la tendresse d’une joue, le vert de ses yeux
signaler les espaces anti sdf par des collages, par exemple L A V I L L E T U E
codicille : j’avais renoncé à cette proposition, la lecture des textes de Lamya Ymargaten et Vincent Francey ont déclenché l’écriture, merci à eux
J’aime beaucoup ces mots qui transpirent la nostalgie, la mélancolie, la tristesse parfois. Une rue avec des couleurs passées. J’aime beaucoup.
cette transpiration qui me colle à la peau, merci Jean-Luc
quelle merveille toutes ces consignes visant à marquer le temps dans la ville où tout passe s’étiole et disparaît… plein d’idées émergent, et les affiches commémoratives de souvenirs personnels ou inventés, si riche, comme une lette d’amour
toujours lutter contre la perte… merci Françoise (toi l’amoureuse d’Aubervilliers)
« à l’automne ramasser des sacs énormes de feuilles mortes, attendre le printemps pour les disperser dans les rues sans arbres »
si poétique !
j’aimerai tellement le faire, « pour de vrai »