Protocole #1 | Comme si j’allais travailler (sur la piste de Sophie Calle)
Les jours de congé, partir à la même heure, prendre le métro et suivre la personne qui entre dans la station immédiatement devant moi. La suivre jusqu’à ce qu’elle entre quelque part. Ce lieu, ne pas chercher à y entrer. Le regarder, le photographier, rentrer, passer le reste de la matinée à écrire.
Protocole #2 | Transit mimétique
(à faire à deux)
Nous traversons la ville, disons, de la gare au port (ou du port à la gare), en relevant au passage chaque figure humaine, qu’elle soit photographie, silhouette, dessin esquissé qui évoque l’humain : petit bonhomme vert, petit bonhomme rouge, visage en gros plan rigolard braquant des jumelles, tag dessiné au pochoir, statue sur sa colonne… Devant chacune de ces images, prendre la pose. L’un fait le modèle, l’autre le photographe, tout du long ou à tour de rôle. Nous prenons deux photos. La première, hors contexte, ne montre que la pose prise d’après ce qu’on a vu. La seconde montre la pose et ce qu’elle imite.
Protocole #3 | Assis
La ville est pensée comme un espace de circulation – où est-ce parce que je m’y veux piétonne ? Au contraire : regarder les corps assis. Si possible, s’asseoir à côté d’eux. Trottoirs, terrasses, banc. Consommateurs, amoureux, mendiants. Touristes reposant une fesse sur un plot. Nounous menant les enfants au parc.
Protocole #4 | Sorties de métro
Je l’ai fait à Marseille : sortir du métro, faire une photo, commenter. Aurais-je l’énergie de recommencer à Paris, à Londres, à New York ? En aurais-je l’envie ?
Oui oui, le faire à Paris, Londres, New York 😉 j’aime bien le 2 (et d’où est ce sublime balcon?)
Le balcon est boulevard Périer à Marseille, au niveau du métro du même nom.
oui te suivre ailleurs
Très envie de découvrir le protocole 1 ou de me l’approprier un jour de congés sans rentrer écrire mais suivre une personne après l’autre de la station de métro où elle me laisse.
Merci pour vos commentaires et vos propres protocoles, que de pistes à suivre, c’est exaltant !
suivre Belmondo quand il vole une voiture à Marseille et part pour Paris au tout début d' »à bout de souffle ». Tes images m’en évoquent d’autres, pour moi c’est bon signe : je rentre dans ton Marseille.