#40jours #21 | 21 c’est 3

juste un codicille 

Il y a dans la nuit des choses qui nous sont soufflées et que nous devons oublier au matin pour faire un pas après l'autre sauf si on boite sauf si on hésite entre la nuit et le jour et bien sûr cela impacte aussi la voix cela fait bégayer ce qui produit une gène et donc on parle un peu moins on fait aussi plus attention à ce qu'on dit à ce qu'on veut dire pas vis à vis des autres seulement mais pour soiJ'ai entendu 21 c'est 3 et par résistance c'est resté. En numérologie 21 égale 3 car 2 et 1 font

3

Et le 3 ce n'est pas une mince affaire c'est l'arrivée d'un tiers du Saint-Esprit ( à ce point même le correcteur orthographique s'en mêle en soulignant l'oubli des majuscules )

Pas pour rien

Tout dépend de ce qu'on met dans le mot rien.

ce nouvel exercice le 21 remue déjà depuis bien plus longtemps qu'hier ce qu'il y a derrière cet exercice c'est à dire l'irruption soudaine ou pas du tiers et aussi le fait de le prendre en compte au delà de ce qu'on fait sans y penser tous les jours.

Et aussi la fréquence, la fréquence radio comme la fréquence la répétition

sur quelle fréquence se positionner dans une répétition sinon la pauvreté et la répétition d'actions une seulement parmi les plus insignifiantes en apparence, c'est à dire celles où l'idée de gain, de profit, d'intérêt de reconnaissance n'ont aucun lieu d'être.

Le tout dans un cadre celui de la ville, dans les transports en commun par exemple pour encore mieux montrer l'écart entre le commun ce mot surtout et le singulier l'étrange le fantastique qui ne sont à priori que des mots pour qualifier le 3 ème larron celui qui serait le fruit de 2+1.

On pourrait faire une toute petite chose comme plier un ticket de métro de façon à réaliser un cube minuscule chaque jour deux fois par jour puisqu'il faut bien revenir d'où on vient

et une fois revenu chez soi empiler ces petits cubes les uns sur les autres pour créer ainsi un cube plus gros fractal du micro vers le macro pour indiquer à soi déjà que l'on a entrevu quelque chose dans cette répétition cette fréquence que l'on s'est docilement mis au service par pauvreté et régularité d'un acte uniquement destiné aux louanges envers la numérologie qui n'est aussi qu'un mot aux fractales un mot encore et au chiffre 3 qui n'est qu'un symbole

tout ça pour en arriver à un objet que n'importe qui trouverait complètement inutile

mais qui serait une petite bombe, une sorte d'attentat ( amoureux par contre surtout pas méchant ) au mot utile justement.

Je n’ai pas fait un exercice de cet atelier d’écriture, j’ai refusé de le faire, tout en moi s’y est viscéralement opposé. Il s’agit de créer un protocole, par exemple prendre une portion d’un trajet quotidien dans la ville et s’obliger à y effectuer chaque jour une action. 

Une désobéissance. Je les enchaîne en ce moment comme si j’y puisais une seconde jeunesse. Mon protocole d’ailleurs contre toute attente pourrait bien être justement celui-ci : chaque jour désobéir à quelque chose au moins une fois.

Ce n’est pas par inaptitude que ne m’appuie sur aucun protocole clairement énoncé, écrit, si j’y ai cru autrefois c’était par inexpérience, cependant que j’ai toujours éprouvé toujours de l’aversion pour tout ce qui concerne le plan, l’organisation des tâches, des idées, concernant surtout une certaine logique sur laquelle on s’appuie pour les construire. Cette logique m’a toujours parue illogique, absurde même, car je n’y voyais qu’une somme d’hypothèses arbitraires. 

Notamment en mathématique ma rébellion aura été exemplaire. Cette obéissance aveugle que je ne cessais de constater chez mes camarades de classe à accepter que 2+2 fasse invariablement 4 je n’arrivais pas à la comprendre tout simplement. Je ne cessais de m’efforcer d’imaginer comme dans une fuite en avant que le résultat put se modifier ne serait-ce qu’intimement, imperceptiblement pour enfin éprouver cette grâce d’avoir enfin raison. 

Qu’on puisse ingurgiter autant de mots d’ordres en même temps en moins d’une heure même laissait amorphe, apathique, atterré.

Pourquoi un tel manque de confiance dans le collectif, dans ces règles que par nécessité ou par jeu le collectif de tout temps avait su créer pour communiquer partager échanger ? 

Pourquoi aussi perdre encore un temps précieux à me poser toutes ces questions, pourquoi le ruminer comme une vache ? Sans doute pour se retenir d’effectuer un véritable carnage, un massacre, au nom d’une injustice inouïe dont j’imaginerais encore avec le plus grand sérieux toujours être la seule l’unique victime, un christ décérébré.

Le sérieux voilà donc où ce texte me mène le sérieux et son corolaire la lourdeur face à une légèreté, une superficialité mille fois plus féroce que tout ce que je pourrais jamais imaginer.

Cette lourdeur ce sérieux, ce ridicule finalement qui petit à petit se précise comme une belle évidence, pourquoi donc les répudier ? Pourquoi d’un seul coup voguer vers un continent totalement inconnu ? 

Encore que j’en connaisse les abords, les passes les récifs pour les avoir longuement étudiés, au travers de l’humour noir notamment mon bateau pirate, embarcation de pacotille prenant l’eau au moindre petit grain.

Encore la démarche, jouer à cache cache ou à saute mouton dans la cour de récré, et toujours finir de la meme éternelle façon dans l’ennui, dans l’effroi que propose toute cette violence des jeux entre enfants, du coup comme jadis, j’ai avisé un champs à proximité j’ai passé la frontière je suis allé retrouver mes potes les doryphores, j’ai fabriqué presque aussitôt une caricature de la démarche, vous savez quoi les gars j’ai dit aux doryphores 2+2 ça ne fait pas plus pas moins que 3+3 dans l’absolu, il va falloir vous y faire ce sont mes règles.

A propos de Patrick B.

https://ledibbouk.net ( en chantier perpétuel)

2 commentaires à propos de “#40jours #21 | 21 c’est 3”

  1. Toujours aussi captivant de te lire mais j’aurais, personnellement, plutôt fait des triangles que des cubes qui s’étireraient en pyramides et ainsi répéter le trois à l’infini