Bien sûr, il y a des moments calmes, des moments où elle n’est pas obligée de faire ses grimages. Sven n’aime pas quand elle ne fait rien.
Il y a des moments creux, où elle peut regarder le vent agiter les feuillages, une robe blanche tourner à vélo, un bateau de touristes longer le quai. Elle n’a qu’à se pencher pour observer le ciel, immense et saupoudré de blanc, les nuages comme du beurre qu’on aurait étalé sur une tartine.
Parfois le poids de la rue se ressent sur les épaules des passants, dans leurs trajectoires aveugles. Parfois, ils s’arrêtent. Alors, cela reprend pour elle, elle s’avance affiche un sourire et tape à la vitre : Honey, t’as 5 minutes ? Approche.
Les nuits d’hiver peuvent être longues et froides. L’eau statique à ses pieds, les frissons sur sa chair. Elle aime quand la lune est le seul point lumineux du ciel sombre. Cela lui rappelle les nuits à la belle étoile de son enfance. Et sa mère au loin, au-delà des frontières, malgré tout ce qui les sépare, elles peuvent voir la même lune.
Irène, je trouve ton texte tout dans la légèreté.
Merci pour ce moment poétique !
Merci Fil de ta lecture et de tes mots.