Elle est revenue en métropole, la vie dans les îles, ce n’était pas pour elle. Elle trouvait que tout était long, difficile, que les gens étaient trop nonchalants. Elle a cinquante ans. Elle est heureuse, elle sourit, elle est près de son fils et un petit-fils arrive. Elle fait des ménages. Elle fait cela en attendant de trouver mieux, il faut bien gagner sa vie. Elle fait le ménage, comme elle le ferait chez elle, à sa façon.
Elle est contente d’avoir trouvé ce poste à la station-service, rester à la maison avec son père, ce n’était plus possible. Elle fait l’ouverture à cinq heures, puis elle passe le flambeau à un collègue à treize heures. Son patron lui a demandé de sourire aux clients, alors elle le fait. Ce qui la dérange, c’est quelquefois les hommes, qui lui disent des mots, ils n’osent pas vraiment, mais elle comprend ce qu’ils veulent dire. Pendant la première heure, elle a peur, après à six heures, il y a du passage, elle est plus à l’aise. Mais tous les matins à l’ouverture, quand elle arrive dans la nuit, elle gare son scooter, elle enlève son casque et elle frissonne.
Elle sort les vêtements des cartons, puis elle les dispose sur les cintres. Elle est jolie. Dans cette boutique, toute petite, tellement petite, qu’elle ne peut s’asseoir, elle attend les clientes, debout en souriant. La patronne l’a prise en CDI, mais elle a dû accepter, de faire des séances photo où elle porte les vêtements à vendre, maintenant la vente sur internet c’est important.
Encore trois très forts portraits de femmes qui travaillent !
Merci !
La proposition #17 va être vraiment très puissante…
on les voit, ces femmes
tu les as parfaitement saisies
beaucoup aimé la station service…