Tenue violette en camaïeu, toujours. Une blouse par-dessus. Présente. Elle dit prendre soin du lieu. Elle écoute une prière, en chanson, ça chuchote dans son téléphone. Puis elle reprend. Les actions parfaitement connues. On ne les voit pas. On ne voit que le sol mouillé. Elle sourit. Elle a un collier en perles de Rudraksha né des larmes de Rudra dit-elle.
Sa voix, rauque. Elle, c’est la grande de la famille depuis toujours et pour tout. Avec ses grandes jambes, pantalon jean. Elle accueille, un œil sur le gamin qui déconne, encore. Elle le connait, elle n’a pas trouvé, elle cherche une solution. Mais là elle arrête, elle est épuisée.Tout est prêt: chips et jus pour la fête des anciens demain, la porte pétée de la veille, réparée et le dossier pour le jeune, envoyé. Tout est prêt. Elle ne viendra pas lundi.
Elle explique comment tenir un siège. Elles sont toutes maman, et viennent de loin. Il faut s’organiser pour les enfants. Certaines vont dormir sur place à tour de rôle. Pour les courses, il y a des listes. Elle porte une chemise bordeaux ouverte, sur un teeshirt blanc, parle fort dans le porte-voix, elle encourage, elle donne la force et la confiance, de l’importance de leur travail en péril de leur place. Sa voix mêle sourire et colère, une adresse au monde.
Trois très forts portraits !
Merci Aurélia !
Merci de ton retour. J’étais en balade avec elles un bon moment avant de pouvoir les écrire. J’ai même cru que j’allais m’arrêter là. Merci à elles!
Oui, et merci à toi de continuer !