#40jours #16 | les rues vides

Ce que je cherche dans les villes, c’est l’oubli. Je n’aime ni les villages, ni les voisinages familiers. Je préfère les artères passantes où des gens anonymes marchent vite en ayant l’air de savoir où ils vont ou bien les bords de voies rapides ou encore les rues vides à l’heure du déjeuner. J’aime le flux des corps, le mouvement et l’oubli. C’est drôle parce pour écrire, quand même, il faudrait se souvenir. Je n’imagine tout de même pas pas qu’on puisse écrire sans mémoire. Donc, mon raisonnement n’est pas très logique : la ville et l’oubli qu’elle procure nourrit l’écriture. Pourtant pour moi, c’est une évidence. Des rues vides, une ville disponible, l’écriture remue.

A propos de Geneviève Flaven

Je suis née à Paris en 1969. En 2001 à Nice, j’ai fondé une agence de conseil en design puis suis partie à Shanghai pour développer mes activités. Le départ en Chine m’a mené vers l’écriture et la publication. Depuis mon retour en France en 2019, je me consacre à la création et à l’animation de projets collaboratifs de théâtre documentaire en France et dans le monde. Théâtre : The 99 project (http://www.the99project.net/ ) Blog de mes années chinoises : Shanghai confidential (https://shanghaiconfidential.wordpress.com/)

Un commentaire à propos de “#40jours #16 | les rues vides”

  1. Je lis plus une quête d’anonymat ou d’invisibilité que d’oubli : être au cœur du mouvement sans en faire partie pour mieux le saisir dans l’instant présent : « une ville disponible » aurait été un joli titre aussi. Merci Geneviève.