Tu auras rapidement fait le tour de la question, tu as très peu écrit en dehors de chez toi. Fin des années 1990 début 2000, quelques nouvelles, chez toi. Années 2000 à 2015, poésie, souvent chez toi parfois dans les transports en commun essentiellement des idées jetées sur des carnets ou sur des bouts de papier. A partir de 2019 grâce aux ateliers Tiers Livre ça s’est intensifié et c’est de la prose, d’abord uniquement chez toi. Ce qui t’empêche d’écrire à l’extérieur c’est, peut-être, que tu n’as pas d’ordi portable, tu écris dans de petits carnets quand tu n’ as pas d’autre choix quoique dernièrement tu as eu envie de t’inspirer de La ville est ce cri de François Bon et de prendre des notes au volant (à l’arrêt il va sans dire) ou dans le tram et de Lieux de Georges Perec, tu t’es installée avec ton calepin (Tiers Livre bien sûr) dans ce parc qui est un lieu récurrent en ce moment dans ton écriture et tu as écrit en mode « réel » , tu t’es installée au bar Grand Central un vendredi soir pour t’imprégner de l’ambiance afterwork, tu as décrit tout ce que tu voyais, le bar, les installations, les gens et il ne fait pas de doute que tu en poursuivra l’expérience, celle d’aller dans d’autres bars, d’autres cafés à n’importe quel moment de la journée. L’envie d’élargir tes horizons d’écriture citadine fait son chemin aussi car dans d’autres villes que la tienne tu n’as jamais écrit.