Basile est de retour dans sa ville. Il remarque avec surprise que de nouvelles couleurs semblent l’égayer.
La cathédrale Saint-Julien de sa ville, l’enceinte romaine de sa ville, un mot lui vient à l’esprit : roussard, ce grès ferrugineux de couleur rose/rouille.
Les souvenirs de sa ville se mélangent quand il commence à en arpenter les rues.
Il a consulté le plan et découvert que de nouveaux quartiers avaient surgi avec des couleurs qui l’ont surpris.
Certaines rues connues, il ne les reconnait plus. Elles sont devenues gaies. Les couleurs y chantent. Le nuancier mis à disposition par la ville doit y être pour beaucoup.
Il met ses pas dans ceux de Joachim du Bellay, venu y rencontrer Ronsard ; il suit les déambulations de Paul Scarron
Dans la vieille ville, désormais appelée Cité Plantagenêt, voisinent décrépitude et beauté.
Il retrouve enfin la muraille gallo-romaine, la suit, ose la caresser. Il doit être pris pour un fou mais ces pierres dont le contact lui a tant manqué lui redonne le sourire. Il reconnait tout le travail de restauration fait.
La couleur sable le réchauffe.
Enfin, il a trouvé le mot, le nom de cette couleur, sable, lui qui a passé toute son enfance dans le quartier du Maroc.
Très belle image d’accompagnement, le texte pourrait presque être le texte de la proposition « perdu » tant la couleur modifie tout et transforme, et met le personnage en situation d’inconfort,