Il est Bordeaux, le vin, remède à son angoisse, vingt fois par jour, la mort à boire ; elle est carmin, la muleta des corridas de son enfance : elle est carotte, aimable et les cuisses roses ; elle est cerise, la corneille blessée nourrie de cerises et de comté, un souvenir de vacances où l’harmonie régnait ; il est cramoisi, le rideau sur le théâtre de sa honte surjouée, il est garance, le nom d’une fleur, les enfants du paradis, l’amour du ciné ; elle est coquelicot, une photo d’elle en Italie, en robe d’été, dans les vagues blondes d’un champ de blé mur, trois coquelicots serrés dans le poing. Son sang.
Étonnant. J’aime beaucoup cette évocation du rouge qui devient sang. Merci.