Le vert marron de l’œil
Le vert marron de la tumeur
Le vert marron de la terre qui mêle pieds
Le vert marron dont personne ne veut pourtant si beau quand les arbres prennent racine pourtant si malade quand elle grossit et s’échappe.
Le vert marron s’étale rétine et puis flou et puis obscur il mange l’œil
un dédale d’eau sous paupières
Verts et bleus le regard des petites filles sorties de mon ventre
des parcelles d’âmes palpitent sous poitrine
Bleu froid bleu distant bleu le ciel se répand fleuve rugissant
La mer et ses allures bleu illusion des bleus se laissent porter par le courant sans rechigner sans attaque glisser l’eau fraîche dans les cheveux défaits méduse.
Le bleu des genres qui s’inscrit si vite dans les petites têtes, les petites filles revendique le bleu pour dire non pour lutter contre ce qu’on dit qu’il faut
Bleu des lunettes qui grandit le visage et ce regard interrogateur si clair inquiet piqué doré profond vert triste tacheté de bleu avec le soleil qui toque à ma pupille et brûle éblouit caché derrière de grosses lunettes caché ne plus percevoir les reflets de l’eau dans l’œil même quand de l’eau il n y a pas.
Vert marron la tumeur asséchée.
Vert marron l’œil aimant posé sur elles
l’œil attend les années à savourées
Il attend ferme