Planté au sol, les racines en reflet avec ses branches, occupant ciel et terre, immobile et pratiquement invisible. On l’ignore presque, tellement on a l’habitude de le voir en bord de route. C’est son absence qu’on remarquerait, parce qu’il n’y n’aurait plus d’ombre, plus d’air. Enorme et pourtant invisible. Statique, mouvant, changeant. Fragile et solide à la fois. Qui plie mais ne rompt pas.
Une pulsion de vie qui se répand à jusqu’à la pointe de chaque feuille, prête à soulever un trottoir, à crever du bitume. Un coeur qui bat dans la sève qui monte. Qu’on prétend inanimé car ses mouvement sont infimes. Qui transmet sa force à ce qui le touche. Elle sentait l’expérience de l’arbre juste en le regardant, en le parcourant de ses mains, à même la surface grumeleuse du tronc.
Merci pour cette pensée aux arbres en ville. A bientôt.