#40jours #12 l bouche

carré au sol piétiné cercle interne fente rectangle légère oblique forme un trait droit si on dessine du bord du carré à son autre bord

sol piétiné avec la bouche juste à côté de l’autre bouche presque collé l’autre rectangle plus travaillé petites aspérités des vagues couleur

ombre girafe qui s’étend aux deux bouches de l’abribus l’ombre de l’abribus proche de la bouche l’ombre du cou de la bouche à la porte et l’ombre de la tête ronde

celui qui se met à l’ombre de l’abribus entre le carré et le rectangle forme un cercle d’ombre

chewing gums collés dans le cercle interne et le carré autre cercle mais oblique dans le cercle interne ensemble très carré dans la ligne

ligne collée à la fin de l’ombre au changement de trottoir deux trottoirs collés le trottoir rallongé autre motif

la bouche était le premier trottoir elle est dans le cœur de l’ombre elle est évitée deux pieds dans le cercle interne le trou rectangle

j’attends

dans le cercle interne

j’attends

bouche évitée deux pieds dans le carré pas le cercle interne bouche fermée si tu t’ouvres on disparaît on tombe dans ce que tu es

je regarde

un pied deux pieds

j’attends

bouche évitée ça vient évitée ça vient ça frôle la bouche tu rigoles un bout de pied elle a posé son bout de pied la bouche elle joue à t’éviter tu le sais le cercle interne

la bouche il est chargé il a plein de sacs j’ai rien vu du bonhomme j’écrivais mais je crois qu’il t’a évitée la bouche

je vois pas quand j’écris ça va vite un pied le cercle angle droit cercle interne carré rectangle tiens le prodige il t’évite l’ombre et la fille au téléphone ça passe droit

t’es seule la bouche j’avais pas vu que l’ombre a peut-être bougé

tu n’es plus le cœur de l’ombre mais l’avant je te trouve belle ton petit cercle interne le mal dessiné les chewing gums collés ton trou ton rectangle petite bouche fermée si tu t’ouvres avec ses pieds elle disparaît

l’aspirée

il sort son téléphone et voit pas la bouche il te fait dos la bouche si la ville elle fond le chaud de la bouche

en fait si on regarde la bouche on voit que les pieds et on pense que la ville elle fond car le bord du cercle interne c’est comme le cuivre doré

en fait tu penses à la ville qui fond et t’as envie d’écrire éclopés car quand tu regardes la bouche tu vois des pieds mais des pieds y a en pas tant t’as le temps de tout inspecter la bouche

la bouche je t’inspecte les bords glissent ton cercle interne et le carré

puis c’est là que j’ai vu ton cuivre la bouche

tes lignes de cuivre celles qui brillent au soleil quand l’ombre a glissé celles lissées par les pieds c’est juste par là que ça m’est venu

A propos de Bérénice Bon

géographe à l'Institut de Recherche pour le Développement https://www.cessma.org/BON-Berenice

2 commentaires à propos de “#40jours #12 l bouche”

  1. C’est très beau, cette bouche qui dessine tout le texte, qui déplie un monde et des personnages. Très intéressant et tout à fait étonnant. Belle surprise, merci Bérénice.