et bien je freine sur l'exercice 12 cale renâcle non pas parce que je n'ai pas d'idée oh non j'en ai justement bien trop et une préoccupation de peintre aussi pas ma moindre sur ce que je vois, comment je le vois pourquoi je le vois ce qui si je développais parlerait surement de politique, voir de fascisme, on peut dire ça désormais à l'époque du management et de Walt Disney et des bisounours il faut le dire surtout, mais bon j'ai conscience aussi que ce n'est qu'un exercice, pour ça que je me retiens, j'y vais mollo
d'un pas léger aller tiens ps je mets une image en avant de Prague parce que c'est comme ça ne me demandez pas pourquoi
hypnotisé par les soucis je marche sans rien voir quand tout à coup j’entends crier mon nom en même temps qu’une bande d’oiseaux
s’envole
que le vent se lève
qu’il fabrique le vent
des petits tourbillons
dans lesquelles se glissent les feuilles mortes
pour aller jouer avec le diable
c’est cet ami que je n’ai pas revu depuis des mois qui a surgit à la sortie du jardin du Luxembourg étrange hasard
mais je réponds du tac au tac comme toujours bonjour comment vas tu
sans même sourciller
ni trop sourire non plus allons boire un verre là veux tu me dit il en me montrant du doigt la terrasse du café d’en face au delà du boulevard
et nous nous retrouvons assis face à face
lui l’air épanoui moi le front encore barré de quelques rides
dues à l’habitude des soucis
je n’aime pas te voir ainsi me dit-il
et il me rappelle que la vie est belle que les soucis passent
qu’il ne sert à rien de s’en faire
tiens regarde autour de toi, sors de ça et tu verras tout autre chose que ce que tu vois il tient ça parait il
d’un type
un peu fou
du nom de Castaneda
dont il me dit qu’il a lu tous les ouvrages passionnément et qu’il s’apprête encore une fois à les relire certain déjà d’avance de ne pas s’ennuyer
ce faisant
il ne s’agit que de modifier un certain point d’assemblage tiens je te montre
et il me donne une grade tape sur le dos sur de son coup je dis aie t’es fou mais trop tard
il me raconte tout haut tout ce qu’il voit et tout ce qu’il voit entre peu à peu dans ma conscience et je me retrouve éberlué passant ainsi d’une hypnose à une autre
Il me décrit tout ce qu’il voit dans l’instant simultanément et j’en éprouve un incroyable vertige pour un peu je jurerais que j’étais à tous les endroits en même temps bon sang que ce serait presque effrayant si ce n’était pas avant tout inédit
pourquoi fait il ça pour moi
ensuite immédiatement- on ne se refait pas
mon front se barre d’une ride à nouveau
je retrouve toutes mes pensées habituelles
rassuré de retomber dans mes soucis
ainsi aujourd’hui j’ai vu quelque chose
et son contraire
deux hypnoses quelle chance
s’il suffisait d’une tape dans le dos pour changer la face du monde
on pourrait la propager
s’en donner à cœur joie
ou se retrouver en prison car on ne saurait semer ainsi un tel désordre impunément.
ça ne se fait pas.
Bingo ! « deux hypnoses quelle chance
s’il suffisait d’une tape dans le dos pour changer la face du monde
on pourrait la propager
s’en donner à cœur joie
ou se retrouver en prison car on ne saurait semer ainsi un tel désordre impunément.
ça ne se fait pas. »
Hypnotiser les gens dans une ville, et même à Prague, et peut-être surtout à Prague, ça ne se fait pas, d’ailleurs ça ne se peut pas, ça ne se peut pas… comme la fourmi de 500 pattes (j’invente). Quelqu’un (un Ami aussi…° m’a parlé de CASTANEDA hier, quelle coïncidence… c’est un auteur que j’ai découvert sur le tard. La résonance avec l’aventure initiatrice et détersive d’une quête de vision chamanique est au coeur de certaines trajectoires , y compris psychanalytiques. Chacun.e prend les chemins que la vie lui offre. Se tromper, se fourvoyer, s’enliser et finir par se dégager est le meilleur qu’on puisse souhaiter à soi et aux gens autour. Cette consigne 12 m’a fait faire un Trip dans la Loose des Villes et ses inscriptions envahissantes. J’en ai tiré le meilleur de mon jeu de pistes et je tenais à saluer en contraste votre supposé blocage, qu’un ami (?) à vous a résolu presque par une manoeuvre de Heimlich ( en plus soft, juste une tape dans le dos). Et ça devient un poème. Bingo !
pour un type qui a le front barré de rides successives qui dit qu’il ne sait pas par où commencer, qu’il renâcle, c’est plutôt développé
et on lit facilement, l’effet opposé au « bloc », des bribes très espacées… alors on lit et le début est très beau…
heureuse de vous découvrir, cher Patrick
Et oui le grand Castaneda avec Don Juan, évidemment ! Ca me fait plaisir de le voir se pointer au détour d’un exercice. Merci