Perdus les mots indicateurs, fouiller, retourner mes poches, claquer la porte, descendre les escaliers, espérer les retrouver, marcher sur le sol glissant de pluie, se demander comment les retrouver, lever la tête, perdus aussi les mots indicateurs sur les panneaux de signalisation, tout est effacé, plus de noms de rues, plus de numéros devant les maisons, plus de noms sur les boîtes aux lettres, perdus tous les mots écrits, espérer une personne pour quelques mots à échanger, espérer l’étranger, l’immigré celui à qui je ne parle jamais, celui assis sur le bord du trottoir, perdu il est parti, perdu le mot indicateur de fraternité.
Belle évocation que cette perte de mots. Et espérer l’étranger. Très beau texte.
J’aime beaucoup ce texte. C’est un petit cauchemar bien agréable à lire !!
Merci Marie !
Oui cauchemar est bien le mot. Pas envie d’un jour comme cela. Cela fait bien ressortir le besoin des mots écrits ou oraux. Merci
l’angoisse monte quand les mots dégoulinent et se diluent jusqu’à l’horreur : tout est effacé. Merci pour « espérer l’étrange, l’immigré » merci.