Je vois flou dans le Marseille de ces années là. Du temps passé au cinéma: pour ça surtout que j’aimais la ville (pas pour elle même mais pour son luxe ou les possibilités de fuite qu’elle recèle). Sinon le réel de la ville: des choses dures: immeubles grands et froids longuement fréquentés mais je ne me rappelle d’aucune fois précise. Je vois très bien l’immeuble de ma tante comment il était mais je le vois flou. Ou des images fixes semblent l’avoir remplacé: une vue d’escalier moi montant ou descendant les 10 étages: trajet fait plusieurs fois….je crois. Je ne suis sûr de rien sauf que ces souvenirs aussi flous soient ils ont laissé une trace. Beaucoup d’images sont associés à cet immeuble même si elles sont toutes un peu opaques, comme vus à travers une vitre teintée. Je me suis égaré dans ce souvenir; je voulais parler des pierres d’un parc de Marseille qui m’a donné le goût de l’archéologie. J’ai longtemps essayé de le revoir dans mes voyages ultérieurs pour me refaire le souvenir mais au lieu de ça, j’ai l’impression d’avoir défait ce souvenir mélangé à d’autres éléments plus contemporains. C’était il me semble un des plus beaux parcs que j’ai vu. Une sensation de beauté me reste mais l’objet en lui même si je le décrivais serait beaucoup moins attirant.
Merci beaucoup pour ses sensations divagantes, serpent de feu qui rampe en plusieurs lieux à la fois – colline, mer, ciel – cette étrangeté circulaire, où Marseille existe d’autant plus vivement qu’elle est dématérialisée – évocation lointaine comme un bateau qui s’éloigne ( j’y retrouve un peu quelque chose de Toulon aussi…)
merci Françoise de ton retour. Le texte me parait un peu court relu comme ça par rapport à la sensation que j’en avais.