#40jours #10 | inizio

Bari 1973-1975.

Pochi ricordi, a stento una lingua per dirli.

Nessun ricordo dell’arrivo da Siena o da Salerno, né della partenza per Firenze.

Città sul mare, nessun ricordo del mare di questa città.

Niente sulle scale del palazzo,

sull’ascensore,

tantomeno sull’indirizzo di casa, a Bari nuova.

Persone sedute per strada che chiedono l’elemosina in una grande piazza o un giardino pubblico, mio padre che si avvicina a loro, nessun altro ricordo di quello spazio aperto con alberi.

Nessun ricordo del percorso per andare a scuola, delle strade mano nella mano, dell’abbraccio all’uscita, delle soste sul ritorno verso casa. Solo il pianto sfrenato del giorno della partenza.

Qualche suono forse di Bari vecchia o solo il riverbero di qualche raggio di sole, nessuna visione di cattedrale in quella piazza a pochi metri dal mare.

Nessun ricordo del lungomare e delle gite sulla terra rossa.

A propos de Anna Proto Pisani

Passionnée par la création et l’écriture, j'ai publié des textes et des articles sur différentes revues et les ouvrages collectifs sur la littérature postcoloniale Les littératures de la Corne de l’Afrique, Karthala, 2016 et Paroles d’écrivains, L’Harmattan, 2014. J'ai créé et fait partie du collectif des traductrices de Princesa, le livre de Fernanda Farìas de Albuquerque et Maurizio Iannelli (Héliotropismes, 2021). Je vis tous les jours sur la frontière entre la langue italienne et la langue française, un espace qui est devenu aussi ma langue d’écriture.

5 commentaires à propos de “#40jours #10 | inizio”

  1. Merci pour ce beau texte. Je ne parle pas ni écris l’italien. Et à te lire, sans Google ou autre, dans cette langue magnifique, ce dont tu ne te souviens pas ou peu, se gravent en souvenirs. Belle expérience.

    • Grazie! è incoraggiante per continuare a scrivere in italiano!

      Je te remercie, cela m’encourage à poursuivre cette intuition et à retrouver cette langue que je perçois davantage comme magnifique à travers tes mots.

  2. idem, ne parle ni lit l’italien. Traduction et partie ailleurs. et si vous y ajoutiez la version sonore pour nous faire encore plus vivre vos souvenirs

  3. ce que je trouve assez effrayant dans les souvenirs d’enfance c’est de ne jamais vraiment savoir si ce sont des souvenirs originels, des souvenirs d’une photo dans un album ou de ce qu’on nous a raconté. Merci pour ce texte en italien, impression d’ouvrir une fenêtre.