Des personnages de lumière, silhouettes bondissantes, se projettent sur le mur du métro entre coquillages, poissons et formes indéterminées dessinées en gros galets.
Vêtu, par cette chaleur, d’un pantalon de flanelle flasque aux rayures graciles, sa jambe fait un angle, repliée comme elle est entre le sol, le mur ; sa tête en fait un autre, lourde, inerte, basculée de côté de ce corps affalé. Un vigile se penche sur cette inconscience, lui parle doucement, le touche à l’épaule, se penche un peu plus bas, un vigile bien veillant.
Un manteau qui tient tout seul, hiver comme été, enveloppe une femme, au coin, près de la boulangerie, d’une absence uniforme de couleurs. Debout, elle ne demande jamais rien, mais elle accepte et remercie d’une voix flûtée haut perchée. Elle n’adresse pas la parole et personne ne lui parle jamais. Quelquefois elle s’assoit sur un banc, sous les platanes, devant les pigeons qui picorent.
portrait de personnes qui ne sont pas personne grâce à vos mots
C’est un joli commentaire…