Montpellier a 4 lignes de tram dont 3 qui la traversent pour aller dans son pourtour périphérique. Je laisse de côté celle qui tourne autour du centre-ville n’ayant ni début ni fin. Le street view me fait découvrir cette pieuvre posée sur la carte.
La première, de couleur bleue, va d’est en ouest ou l’inverse si on préfère. Je pars du centre-ville et prends pour commencer le sens ouest. Terminus Mosson. Le quartier où, si vous ne cherchez pas des noises ou de la dope, vous n’y trainez pas la nuit.
Parking voiture avec barrière parce que payant ; parc à vélos mais que réservé aux vélos loués à la ville, toilettes publics ; plusieurs voies avec leurs quais, leur abris, leurs bancs mais avec séparations pour qu’aucun sdf n’est la prétention de s’y allonger, leurs guichets automatiques ; les bus qui vont plus loin dans le département voir la région, ils sont orange ceux là pour ne pas les confondre avec les bus bleus qui restent en ville ; au loin la cité où les prix de l’immobilier s’effondrent au fur et à mesure que le bien est en vente, on frise les mille euros le mètre carré pour un « fois cinq » en centre-ville ; une voie rapide en surplomb ; pas d’habitations proches.
La ligne trois, noire avec des poulpes en couleur, a ce même arrêt mais ce n’est pas son terminus. Juste une station de plus, sorti de Montpellier, à Juvignac. Des constructions récentes, immeubles de quatre étages avec les rez-de-chaussée aménagés en commerces ou pour la police, quelques places de stationnement, des arbres jeunes qui tentent de trouver leur place, une grande esplanade, une boite aux lettres de la poste, rue de la Voie Lactée, un mini espace de jeux pour petits.
L’autre direction de cette ligne nous emmène vers le sud-est de la ville et s’approche de la mer sans pour autant vous y déposer. Des conflits politiques ont empêché cette facilité. Cette fois deux terminus qui desservent alternativement Lattes ou Pérols.
A Lattes, au bout de 22 stations, c’est le cœur de ville avec une superette à la descente du tram ; toujours les mêmes quais et accessoires du terminus ; des habitations individuelles ou des immeubles ; un espace vert avec bancs cerné par plusieurs rues ; un seul bus par de cette station.
A Pérols, après 24 arrêts, une quatre voies qui va vers les plages et au-delà de cette voie rapide, l’étang des Salins ; et toujours le parking voiture, le parc à vélos, l’espace vert qui se demande pourquoi il est là ; des murs faits de pierres entassées dans des grillages ; le centre-ville c’était l’arrêt d’avant ; une navette pour aller sur les plages.
Reprendre en sens inverse, 6 stations, retrouver la ligne un pour aller voir son autre terminus, direction Odysseum, la ligne la plus longue avec 32 stations sauf quand il y a des travaux. La ligne a été prolongée à l’ouverture du centre commercial du même nom mais bizarrement pas pour desservir la nouvelle gare TGV. Il faudra prendre une navette pour s’y rendre, un peu comme les plages en somme.
Le terminus ressemble à un coupe gorge avec les accès aux divers parkings du centre commercial attenant ; c’est sombre ; quelques commerces en opposés des parkings tentent d’attraper les clients ; c’est sinistre. Plusieurs bus sont en correspondance et notamment pour rejoindre le domaine de Grammont qui abrite le théâtre des 13 vents, le zénith pour les concerts et autres manifestations, le crématorium.
Il reste une ligne, la deux, qui est toute fleurie, dessiné par Christian Lacroix, allez savoir… C’est à la gare centrale, le seul arrêt commun aux quatre lignes que je me dirige vers le sud-ouest de Montpellier. Le terminus est à Saint Jean de Vedas. En centre-ville ; ces stations se ressemblent ; juste deux voies pour celui qui arrive et l’autre au départ ; des immeubles récents, le parking, l’espace vert, quelques commerces, des bus peuvent vous emmenez plus loin.
J’attends la rame qui va au dernier terminus, Jacou, au Nord de Montpellier après pas moins de 28 stations. Là il y a beaucoup plus d’arbres, présents avant le tram ; des immeubles récents dont l’un est en arrondi avec ses balcons qui forment des lèvres prêtes à vous embrasser ; deux voies ; un parking, petit, réservé aux boulistes, lisez l’écriteau, le parking pour le tram est plus loin.
On se sent à la campagne et ça donne envie d’y aller respirer.