Au moment d’entamer la descente, j’ai un instant d’hésitation. Trop tard. Le passage est étroit. Prisonnière des personnes devant, des personnes derrière, impossible de faire demi-tour. Dans le sens inverse, une colonne de touristes aux visages marqués d’inquiétude remonte, une femme a fait un malaise, elle peine à reprendre son souffle, un homme la soutient. L’angoisse m’étreint. Je ne suis pas la seule, nous nous encourageons mutuellement avec la femme qui me suit. D’abord une bonne descente en escaliers le dos bien courbé, puis une longueur plate avec de la lumière où on peut se redresser et pour finir des escaliers à monter encore le dos bien courbé avant d’aboutir, au bout du couloir, dans la chambre funéraire. Il s’agit d’une pièce rectangulaire faite de mur en granit dont les parois sont soignées. Je n’admire pas vraiment le plafond fait d’énormes blocs de granit disposés en chevrons, ni le sol de la chambre en roche naturelle, ni le sarcophage fait d’une seule pièce de granit et pris dans des dalles. J’ai hâte de me retrouver à l’air libre.
Bonsoir Marie
Une descente qui nous met quasi en apnée…
Bravo et merci pour ce beau moment de lecture !
Merci Fil pour votre bienveillante lecture !
L’oppression du parcours est bien rendue par le texte.