ma main sait où il est, dans l’étagère du bas, au milieu d’autres, il a atterri là après être effectivement allé dans le pays de destination, ce qui n’est pas le cas de tous, il y est allé même 2 fois et en est revenu tout autant, enrichi de petits coupons de voyage et de fleurs séchées décolorées glissés entre ses pages de papier glacé. Une odeur âcre s’est installée au fil des années qui ne rappelle en rien le souffre mêlé aux fleurs et à la chaleur du voyage. Dans ma mémoire, ce guide appelle un autre guide, des yeux clairs, du charisme, un déplacement lent, net et peu de paroles, toutes importantes, ce guide de chair et d’os nous a mené en haut d’un volcan comme vers une seconde naissance puis sains et saufs dans la descente de nuit à bon port.