Une porte vitrée à demi, en bois, peinte en blanc, la peinture s’écaille. Il y a du jeu dans le bouton de porte, la béquille n’est pas adaptée, trop longue, pas le bon clou. La poignée fait du bruit et engage difficilement l’ouverture. Il faut tirer puis pousser pour entrer. C’est une cuisine : une table ronde/ovale : avec rallonge au centre, deux planches de bois avec entailles sur les côtés permettent de changer la géométrie du plateau. C’est une salle à manger.
Une fenêtre à côté de la table ronde/ovale. Une ouverture sur une petite cour avec verdure – plein Sud. Un carrelage marron au sol, du lambris de pin au mur. Après la fenêtre un renfoncement, un angle avec une petite cloison, un reste d’un mur ancien, un espace qui a déjà déplié de nombreuses architectures intérieures avant d’en arriver là.
C’est dans le fond, derrière ce bout de « mur porteur » qu’il y a véritablement la cuisine. Un espace étroit, odeur de javel et de nourriture, tout est là : frigo, gamelles, cocottes, louche, four… rangements. Un évier en inox avec deux bacs sur le mur du fond, au-dessus une petite fenêtre : plein Est. Je me mets sur la pointe des pieds pour regarder un terrain, vague, bâtiments en construction. Je me retourne le passage de la cuisine à la salle à manger est symbolisé par un espace porte sans porte. Je réalise que c’est dans cet axe que se trouve la vraie porte avec vitre pour sortir d’ici. Je traverse rapidement la partie salle à manger, une femme à la table, tête baissée, je jette furtivement un œil sur le mur à ma droite là un immense miroir, renvoie la lumière de la fenêtre donnant sur la cour, je ne m’y vois pas. Je sors !
Le bouton de porte… que de souvenir. avons-nous tous un bouton de porte en commun ? plus facile d’en sortir que d’y entrer. merci.
Heureuse de le partager avec toi! Merci de ce retour
Chaque élément vit et respire. On y est complètement !