Arrête de regarder tes pieds pars un peu en avant d’eux la pouzzolane s’étale des touffes d’herbe émergent puis des tuiles concassées apportent une touche orangée à la texture du sol. Quelques bris de verre scintillent au soleil. Le chemin devient macadamisé ensuite cailloux calcaires gravier et sable blanc tassés au compresseur poussière fine petits rebuts étalés sur les bords tas de rechargement parfois. S’ensuit une route au bitume ancien enrobant des graviers de quartz épais aux variations de couleurs dans des teintes beiges. Une vipère se dore au soleil au milieu de la voie les narines retroussées. Je l’évite. Quelques kilomètres plus loin c’est maintenant le retour à une plus grande route à l’asphalte noir compact et lisse lignes blanches bien délimitées. Les bordures sont toutefois par endroits sévèrement déformées et gondolées par la répétition des passages de camions. Je bifurque sur une piste cyclable séparée. Mes os sont maintenant secoués par les trépidations qu’infligent les racines de peupliers fendillant le revêtement grisâtre. En approchant de la ville des détritus épars en bas des glissières de la route proche : enjoliveur rétroviseur arraché miroir brisé canettes mégots vêtements de souillon tombés de je ne sais où. En centre-ville voici les pavés ou plutôt des galets tête-de-chat aux motifs géométriques. Oui, mais à l’ombre.
Bonjour Laurent
Belle glissade et la différence des sols est infinie !
Merci pour ce beau texte !
Bonjour,
Merci, en plus ça fait glisser tout de suite sur la proposition couleur du jour !