#40jours#03 | Nelson Mandela en Occitanie

La région fête le grand homme, elle concentre une majorité des lieux Nelson Mandela. Le soleil revendique peut-être liberté.

Lycée général et technologique Nelson Mandela Pibrac (31)

Un lycée général et technologique coin droit donne sur des champs, du jaune, du vert, quelques voitures perdues, pelleteuse et chargeuse défrichent en gris. Construisent-ils un parking ? Quand avons-nous cessé d’aimer les couleurs ? Ciel nuageux, atmosphère grise. Quelques grands arbres au loin, des petits tout juste plantés pleine face. Chétifs. La modernité du bâtiment et des installations percute le dehors agricole. Des trottoirs tout neufs, des résidences fraîches longent la rue. Les bâtiments, rectangles marron/gris s’imposent autour des petites maisonnettes construites alentour. Est-ce l’inverse ? Des cars verts attendent la sortie bruyante. Ils paraissent perdus dans le gris béton.

Salle Polyvalente Nelson Mandela Capestang (34)

Un grand parking vide, une voiture, un homme en vélo sur le trottoir parcourt les platanes. Une allée de platane jusque gendarmerie. Les allées de platanes sont belles, mais dangereuses, les municipalités oscillent toujours entre les éradiquer ou les conserver. Ils font de l’ombre et des oiseaux construisent leurs nids mais lorsqu’une voiture les percute elle n’est plus valide et ses passagers secoués. Un bus au loin transporte les collégiens. Il est rouge, couleur de la région. La salle dôme accueille spectacle et mariage, de la joie supposée. Est-on obligé ? A-t-on le droit de pleurer à travers rire ?

Ecole élementaire Nelson Mandela Béziers (34)

L’école au loin, le petit bonhomme n’accède pas à la rue, trop récent, le quartier a éclos avec la construction du centre pénitencier. Les enfants des détenus vont à l’école nommée par le plus célèbre prisonnier politique revendiquant -à juste titre- la liberté, une ironie, sûrement. Pleine garrigue avant béton, les couleurs d’été, les fils électriques pas encore enterrés, du temps pour s’installer. Les longues peines fréquentent les courtes, les familles vont et restent. Le panneau zone à 30 rappelle que la priorité aux enfants, nous sommes d’abord près d’une école.
Au loin une maman supposée s’approche des grilles, une poignée de voiture, l’école doit être ouverte mais ce n’est pas l’heure des parents, pas tous. A proximité un parc d’activité construit dans le même temps pour après parloir et tristesse accueillir les rires d’enfants. Certaines maisons installées avant ont construit des barricades végétales, des mains ont tagué leurs replis. Vivre ensemble pas encore quand les cris des prisonniers transpirent la nuit. Ils auraient tous préféré ne pas.