en se dépliant son fémur claque son bassin ouvert amorce une rotation externe son nombril profond à peine enveloppé de duvet tourne son pubis ordonne l’immobilité à ses cuisses larges mais le genoux dirige le pied qui rythme le carrelage blanc sous un mollet tendu car l’autre pulse avec les seins qui dansent sous les bras les mamelons regardent à leur droite à leur gauche la spirale agite une aisselle que le menton attire écarte attire écarte la peau du dos serre desserre les collines de sa colonne et le vallon de sa nuque un poignet passe tremblant devant sa bouche rose et disparait dans la masse brune et blanche de ses cheveux brillés par la lumière du matin rose qui traverse les fenêtres anciennes où s’accole une rambarde noire dominant la masse repue d’un immeuble gris au toit ponctué de caméras de bouches d’aération de filtres à climatisation puis la ville soudain large s’étend jusqu’au port sans un bruit fonce tout droit vers ce point de soleil tendre sur les arches et la garrigue
Un très joli dépliage, j’aime.
Joli texte