Elle est debout devant la fenêtre de cuisine, la paume posée sur la poignée ovale. Sa robe parme éclaire son visage. Elle a les yeux bleus, les lèvres fines et mille taches de vieillesse sur le dos de la main. Sur le rebord extérieur les géraniums tremblent à la rosée du matin. Dans les parterres de fleurs, les dahlias enroulent leurs pétales derrière le haut portail de bois. Huit marches pour l’atteindre, attraper le bus jaune et blanc qui passe chaque demi-heure, prendre la direction du regard du chat qui dort, un vestige des temps anciens que plus personne ne remarque. La ville éclipse les témoins du temps, happe le bus vers les immeubles du centre-ville, jusqu’au parc public. Teintes folles de verts, de sable et de cours d’eau. Une coulée jusqu’à l’océan sans autre obstacle que les avenues qui le traversent. Le front de mer plonge vers le phare du bout du monde où le vent hérisse les vagues vers le large
Bonjour Fabienne
Quel bel envol plein de douceur et de couleurs !
Merci beaucoup !
Merci de m’avoir lue !
de la robe parme au bout du monde, on embarque…
Ah mais oui, totalement cela Catherine, un envol en apnée …
le bout du monde, ou la presqu’île de Crozon…