elle te dit je reste là mais moi je rêve la ville elle te dit viens là tu viens des petits pas ses petites choses le lit le journal cinéma la vieille armoire la porte le couloir les flacons rangés pourquoi elle les range comme ça les flacons et son corps ses mains le café mais tu rêves la ville elle te dit je viens pas alors le carreau de la fenêtre celui toujours mouillé l’humidité la plante jaune pas arrosée ça elle le sait vas-y pars elle dit alors par le carreau toujours mouillé les fenêtres d’en face celles du soir toi tu sais la rue embranchement chantier le bloc béton posé grand fort tu lui dis et la maison qui fait face bientôt expulsée le carrefour l’angle qui marque l’accès là tu entres Paris prends la ta ville j’ai plus de poids ça durera pas tu longes droit et la station essence le jardin clos vide premiers rails premiers feux les bruits que tu entends pas les couloirs souterrains tu montes la rame ils te regardent ça te plaît vitesse sans la ville alors marche au dehors tu l’as ta ville à l’angle le bar à l’angle ta salle tout droit c’est chez toi ton immeuble monte tu as le ciel tes mouettes je m’envole je lui dis non tu pars elle me dit derrière le carreau c’est ta ville moi je vois pas les rues les blocs les vides les angles marqués les gens le bâti plus haut les tâches vertes plus haut le fleuve puis la ville petit point puis la mer et ton ciel je lui dis le ciel l’espace de mes autres villes
wow bienvenue !