Bling ! et la balle grise revient sur le plateau vert, percute deux joueurs bleus, des demis Oh la gamelle ! une main saisit la balle, Cecca se redresse, regarde Jojo à côté, C’est chaud là c’est chaud ! baie vitrée en arrière-plan, toits, feuillages et soleil pour panorama, la balle vole contre la bande, les joueurs rouges et bleus s’activent, Les gars, c’est l’heure, moi j’y vais ! et ça branle les barres, brasse le bab, les verres de bière moitié vide, moitié plein, sur le rebord des fenêtres, la petite table et les portefeuilles, la partie nerveuse dans l’ouverture de la « serre », le pan de mur des jeux vidéo, Street Fighter 2, deux filles de dos aux manettes, brune, châtain, et des bruits de châtaignes, l’autre en coin, des flippers, jingles scintillants et flashs cinglants, « Laaaaa… la la la laaa… laaaaa… » encore les Bérus, l’horloge Heineken en forme de capsule à 5 h 17, Merde ! le billard et le luminaire suspendu, un gars allongé dessus l’œil en viseur sur la canne, la constellation des boules sur le tapis, l’autre à côté, planté canne en main au garde-à-vous, « You win ! » et le coup de coude de la brune, la cheminée dans le coin, l’applique allumée, les bières sur le rebord, le juke-box illuminé dans l’âtre, le jeu de fléchettes électronique à gauche de la hotte, les CD brillants en perpétuelle rotation, dans un sens, dans l’autre, un sens, « Laaaaa… la la… » la serveuse plateau vide, chiffon en main, par l’ouverture dans la serre et disparaît, la fenêtre à droite, la grille de défense, la machine à sous électronique à gauche en face, en clignotant, les boules de billard claquent, (Ben enfin…) la porte des toilettes, le plafonnier à trois lampes florales jaunes, allumées, ventilo au max, Ahtention… la serveuse, cinq verres vides sur le plateau, un à moitié, deux cendriers noirs pleins, passe derrière le bar, le comptoir, les tireuses, percolateur et presse-agrumes, les verres, les bouteilles toutes tailles, toutes formes, les miroirs, les spots et leurs doubles, les reflets de la salle au fond, File-moi un Banco tiens ! la mosaïque des paquets de cigarettes, Jean-Paul, la vitrine bombée des jeux multicolores, la serveuse, un coup de chiffon, Fais pas semblant d’bosser… j’te rappelle ! la caisse, le porte-serviettes, les chaises de bar alignées, Ziquette et Jaï de dos, (Déjà !), encore, le nez de l’un dans l’oreille de l’autre, paletot kaki et bombers noir, le pilier mal placé, kakemono et cartes postales, la salle, les tables, les chaises, un groupe au fond, cahiers et livres ouverts, stylo en main, des posters de concerts sur le mur, Jean-Paul avec deux petits verres ballons en main, le grand miroir et les listes des bières, des vins, des sandwichs, les tarifs, écrits à la main en bleu, blanc, vert, rouge, la devanture dedans, la rue, la voiture et des passants prise dans les lettres, la porte de service, « … laaaaa… vivre libre ou… » une grande poubelle chromée à battant, le téléphone à carte, l’extincteur, la télé en hauteur, des cartes postales dessous, Solexine en tournée, Le perroquet c’est pour… ? des ombres, des grincements, la porte transparente qui coince, klaxon, la grande devanture vitrée, des affiches, le coin des annonces scotchées, Chez Coco, des soleils dedans, (Ouf… ça cogne !)
Super! J’aime le rythme du zoom arrière, les voix qui s’entremêlent, on sent et on entend le ballet des joueurs, des buveurs. Les images apparaissent instantanément et on se mettrait bien dans un coin avec un café pour continuer à observer tout ce petit monde…
Ah ! je savais bien que j’avais oublié quelque chose : le café ! dans un bar, c’est essentiel ! Honte à moi, d’autant que j’en bois pas mal… Mais plus à 5 h 17 de l’après-midi, ça doit être ça. Mais quand même, une tasse vide, doit bien y avoir dans le bar… — Merci.
Bonjour Will,
zoom arrière pour espace clos ! encore une nouvelle vision des focales, et qui nous tourbillonne !
CatS
Oui, en espace clos, ouvert juste au début, de façon fugitive. J’avoue que j’ai eu un peu peur au départ, parce que d’une pièce à l’autre, le champ de vision qui s’élargit se réduit dans le cadre de porte avant de s’élargir de nouveau dans la nouvelle salle, etc. — Heureusement, je n’ai pas eu à traverser le train pour rejoindre le wagon bar. (Un exercice de style en puissance, parce qu’en plus, le train, ça bouge ?) — Merci.