C’est une vie à travers des souvenirs, une vie de travers aussi, une traversée entre des lieux, des gens rencontrés, aimés, perdus.
C’est Marseille, l’enfance, je pourrais en écrire encore et encore, C’est fait d’ailleurs pour une grande partie dans l’hommage à ma grand-mère maternelle, Curieusement l’âge adulte en cette ville est escamoté. Oublié ? Perdu ? Nié ? Y réfléchir. Je l’ai évité !
C’est Guillestre, les Hautes-Alpes un pays choisi, adopté à la retraite. C’est une autre vie, un autre temps. Il est facile, joyeux de l’écrire malgré la vieillerie. J’aime me dire ici la vieille qui rit ; de tout, de rien… non pas de l’effondrement qui s’approche et qui me désespère.
C’est la Bretagne, terre d’accueil de vacances, la joie de la retrouver, d’être à la toute fin du Finistère, de rejoindre là-bas mes amis et la mer.
Ce sont les voyages, les voyages nécessaires pour comprendre le monde, me comprendre. Un thème qui serait à développer. J’y travaille dans l’écriture d’un recueil des rencontres improbables et merveilleuses qui me sont arrivées ailleurs, moi l’étrange étrangère dans les pays des autres qui m’accueillaient.
Ce sont les gens, l’étonnement. C’est notre société perdue. C’est le monde d’aujourd’hui qui me fait effroi.
Merci, Christiane, pour ce texte avec un superbe debut qui me parle beaucoup. « C’est une vie à travers des souvenirs, une vie de travers aussi, une traversée entre des lieux, des gens rencontrés, aimés, perdus. » Et la repetition des C’est, très chouette, efficace aussi.
Ce texte me parle beaucoup aussi. « Ce sont les gens, l’étonnement. C’est notre société perdue. C’est le monde d’aujourd’hui qui me fait effroi. » ! Merci Christiane !
Terrible conclusion à cette chevauchée à travers vos souvenirs. Merci
Très envie de lire le recueil des rencontres improbables. Tiens, « Guillestre »! tu connais mon amie Lucile Jourdan?