Fenêtres ouvertes sur les rues de Montedido, les marchands ambulants appellent : olives, poissons, eau… et le vent de la mer
La jeune fille au balcon, le quartier chaud d’Alger, les femmes sur les terrasses, les militaires dans les rues, la ville tue
Tu me tues, tu me fais du bien, tu n’as rien vu à Hiroshima, j’ai tout vu, l’horreur, le musée, les photos, les fleurs
Une vieille usine, des briques, un canal, un pont, le ciel
Un bistrot-épicerie, une cour, une fillette qui joue, un vélo
Saint-Pétersbourg, oubli, Paris, le jardin du Luxembourg lumineux, le parc Montsouris triste, tout gris
Moscou, ses clochers, la place rouge vue du Transsibérien, l’heure de toutes les gares traversées, si loin de Montmartre
Marseille, sortie de la mer avec ses coquillages, ses tramways, ses ancres
L’hôtel du Dauphin, dans ces montagnes du Japon toutes pareilles, et un mouton qui a une étoile sur le dos
La ville d’Aubagne, le Garlaban, les chèvres qui le broutent
Les rues droites et propres qui descendent vers le port de Brest
Trouville, l’hôtel des Roches noires, la mer, des enfants jouent sur la plage
La garçonnière de Cholen, le vacarme de la rue, la cohue, les restaurants chinois
Les villes invisibles inventées, au nom de femmes, effilées, cachées, celles de Marco Polo et du Khan
Le village près du château, hostile, les bureaux, l’hôtel des Messieurs, on s’éloigne du château au lieu de s’en approcher
Le port de New-York, la statue de la liberté, son bras qui brandit l’épée, l’exil
Une journée dans la ville de Londres avec Clarisse, la vie des rues, le vacarme et les coups de Big Ben qui rythment la journée, une fleuriste
Slogans : ils pourront couper toutes les fleurs, ils n’empêcheront pas la venue du printemps
Sous les pavés, la plage.
Quel plaisir de lire ce texte aéré qui coche des lectures à deviner et des souvenirs à imaginer tout en touches brèves. « Sous les pavés, la plage » et si on pouvait sur les pavés, la plage pour tous ! Est-ce que Paris-Plage sera renouvelé cette année ?
Quelle belle salve de notes brèves qui sont autant d’évocations littéraires qu’urbaines !
Merci Christiane !