Sur le quai un tas de cordages, je les fixe sans les voir vraiment ces cordes qui attendent l’arrivée d’un bateau de pêche, mon regard se détourne, tellement banal ou évident cette chose dans un port, et pourtant à les observer de nouveau, me vient à l’esprit le mot amarres, ces amarres tressées qui doivent maintenir le bateau en position stable au quai, et aussi la chanson de Gilles Vigneault : Larguez les amarres, On est embarqué, Je suis à la barre. Avec lui, je suis embarqué, loin de Roscoff, je rêve, je m’embarque, je m’approche, je m’intéresse, les cordes sont bleues, raidies par le sel, elles sentent la mer, les algues, le poisson, je m’appuie sur la bitte, je caresse les cordes, à qui demander si je dois employer le mot amarrer ou arrimer, tiens, ce petit texte, je pourrais l’écrire en rimes !
Ne larguez pas les amarres ! je me régale tant à vous lire