Attention, ceci est une illusion, il n’y a pas de texte. Je suis la brune du fond noir des nuits en voiture, la blonde ensevelie dans le plastique, récupérée un matin frais au bord de l’eau, l’actrice fraichement débarquée, la petite poupée riche et bien arrangée dans les grands bureau de bois sombre, je suis l’amoureux éploré, le rocker dézingué, je suis je suis petit tout petit, je suis le géant calme et muet qui parle au arbres, qui se tait, je suis le flic qui crie et l’observateur sage, je suis celle qui suit les hommes dans les bois, je suis l’amoureuse pour les oiseaux, je suis celui qui note ses rêves, je suis le rêveur lui-même, je suis là dans la pièce aux rideaux rouges, je suis dehors sur une place tout le reste bouge, je suis celle qui parle au bois, je suis la buche, je suis l’amie de l’amie disparue, je suis l’amie qui trahie l’amie disparue, je suis l’homme et ses orchidées, je suis le carnet, je suis la blonde dans le lit qui respire, je suis celle qui pousse le pire, je suis la seule et la multitude, je suis celui qui apparait au coin de la station essence, je suis celui qui a compris et repars dans l’autre sens, je suis le réalisateur dans son propre film, je suis l’actrice qui dit le texte écrit par le réalisateur dans son propre film, je suis aiguisé et méchant, je suis celui que tout le monde poursuit, je suis celui devenu imbécile et gentil, je suis le pion sur l’échiquier, je suis le mari trompé, je suis celui qui rampe sur le canapé, je suis le gros plan sur le ventilateur et le gros plan sur le collier, je suis la femme qui hurle et celle qui fait le thé, je suis l’amant dangereux et celui qui se fait tuer, je suis l’accident de voiture et le désert, je suis l’autoroute de nuit et les violons à l’envers, je suis dans la pièce aux rideaux rouge, je suis celui qui entre et celui qui en est déjà sorti.