Tu sais quoi, dans cet éclair d’œil, c’est comme si les souvenirs absents, les apparences, les plaisirs d’errance – comme des bouches – les traces, provenaient d’une boutique abandonnée au carrefour des ans, dans la densité d’un inattendu qui dérive, s’échoue entre quelques apartés de granit ou de bruyère, se heurte à des murs souvent, s’imprègne du calme, de la douceur ou des doutes quand les proies de la main se libèrent en des chemins d’écriture : en allant à la boulangerie, en passant par le pub du général Gordon, en s’égarant d’une gare à l’autre, on traverse alors des murs, grimpe jusqu’au grenier, pénètre les entrailles d’une ville en fragments, en se disant cap pas cap, puis dérive encore plus loin, et si l’on ne sait plus où sont les femmes, on voudrait bien dire un peu d’elles, alors comme dans un rituel on murmure c’est grave, ça n’a pas de prix et puis la vie est ainsi, avant de s’écrouler dans la cartographie d’un jardin des retrouvailles.
Codicille: j’ai piqué l’idée à Ugo Pandolfi de reprendre tous mes titres de textes postés, et d’en faire quelque chose qui tente de tenir la route, en rajoutant quelque mots pour lier le tout, histoire de décompresser un peu après cette épopée que nous venons de traverser.
Je suis en train de relire mes textes, de dégager les lignes de force, les personnages qui ont fait surface, les béances ou les flous dont je pourrais peut-être tirer quelque chose. Je sais aussi des textes que je souhaitais étoffer déjà lors de leur écriture mais je n’avais pas le temps si je voulais conserver le rythme des consignes. J’espère que je vais poursuivre; l’envie est là, il ne reste plus qu’à…
J’ai lu aussi les réflexions des uns et des autres pour cette proposition 40, ai pris des notes pour aider à ma propre réflexion, et comme j’interviens peu dans les commentaires, tiens à remercier chacun et chacune de ce qu’ils, elles donnent pour les autres, sans toujours le savoir!
La boutique abandonnée. C’est une belle image . Il ne reste plus qu’ À . Oui allons y ! Merci Solange
Merci Solange Vissac pour ce « défrichage ». Défis sage. Vous ne devez rien à mon idée. Vous devez tout à votre « éclair d’œil ». Vous, vous avez l’exigence de mettre l’idée en pratique, de la faire être. Et quel beau texte s’offre ainsi. Merci Solange.
J’aimerais tant pouvoir suivre vos suggestions. Tout y est dit. Merci