Intérieur extérieur, dedans dehors, interne externe, intra-muros extra-muros, exogène endogène, frontière frontières…
Les frontières comme un fil de soie ténu. Fil rouge de la genèse de la ville. Qui en raconte les mouvances. Frontières historiques – la vieille ville, la ville nouvelle – Frontières géographiques – le centre-ville, les faubourgs – Frontières sociologiques – les quartiers populaires, les quartiers chics – Des appellations, des noms de quartiers vides de mystères où s’agglutinent préjugés et idées reçues. La Devèze, la Dullague, la Grangette, l’Iranget… Un kaléidoscope bavard qui en dit long sur la texture du quartier quand on habite cette ville. Les frontières au gré des prix du mètre carré.
Les frontières comme un fil de soi, ténu. Une fine membrane diaphane réfractaire à l’épanchement de nos entrailles dans les rues de la ville. Les peaux déambulent mais ne se touchent pas. Elles se repoussent à une vingtaine de centimètres minimum les unes des autres. Elles dessinent un ballet chaotique, celui d’un intime multiple.
Les frontières comme un nuage bienveillant. Qui n’a pas fait l’expérience, au retour d’un long voyage de ce sentiment d’abord diffus, d’un bien être grandissant à l’approche de son chez soi. A partir de quel paysage, de quelle rue, de quelle place ressent-on cette ouate tiède de la reconnaissance, du familier ? Frontière floue qui apparait d’autant plus tôt que le désir de rentrer en sa demeure est plus fort
Belles image et définition que ce nuage bienveillant. Merci