À Ixelle au cimetière où il n’y a plus de tombe — Dans la blanchisserie où Reverdy l’avait vue repasser et où Degas l’aurait peinte, dans cette rue de Paris dont on n’a pas su l’adresse — Sur la terrasse de bois de la maison de bois de Quincy qu’on ne trouve que sur la photographie — À Odessa ou Tiraspol d’où venaient les quatre sœurs rousses et juives qui ne reviendraient ni à Odessa ni à Tiraspol — À Wounded Knee n’importe où — Au printemps dans le jardin de Montmagny et les myrtilles sont grosses comme le poing et la maison qui sentait la poussière propre est un tas de gravats — Dans la cuisine de Primerose Hill où Sylvia a ouvert le gaz un 11 février, quatre ans avant le 11 février jour de ton anniversaire — Place Furstenberg vers son lit défait et ne trouver qu’un cartel en place d’aquarelle — Sur la tombe des deux frères à Auvers en hiver avec le givre — Au calvaire sur le port pour rechercher la boite aux oiseaux morts — À La Haye pour le regard, la perle, et le sourire de la première fois — Le long du ru où l’on pêchait les truites avec des pierres, ce chemin qui mène au cimetière des mois de juin — Là bas où il n’y a rien à voir— Dans son atelier quand il peint — Sur le quai où elle avait débarqué du navire marchand à Elis Island
Merci et bravo Nathalie Holt. Quelle belle idée que cette non-demande en pèlerinage. Elle ouvre tellement. Merci.
Merci Ugo ( une piste à pousser?) .
Accumulation qui donne envie d’en savoir plus à chaque fois. Merci
merci Danielle .