Tourner à l’angle, figuier décimé et aborder la côté sèche, craquelée
Ne pas trouver une seule mûre autour des épines noircies
Imprimer des itinéraires de randonnées qu’on ne fait finalement jamais. La faute aux réveils, aux orages
Boire des verres au creux de la petite place avec des amis devenus soudain vieux
Voyager dans des avions annulés, dans des routes de montagnes noires de nuit et manger les bourrasques et la pluie
Se rendre au travail par le tramway, comme le reste de l’année – il fait juste beaucoup trop chaud – et regarder les gens se déverser à l’arrêt pour la plage
Changer son itinéraire de vélo la nuit et créer une modification inattendue le long du fleuve éteint – longer des machines au repos, des hommes endormis
Partir en voyage la nuit en sommeil
Ne pas apporter à manger le midi pour avoir la chance de faire deux fois cet itinéraire droit et plein de soleil – sauf ces quelques mètres sous la glycine
Terminer un livre énorme et désespéré, faire dans sa tête des kilomètres de projets en empruntant le chemin habituel de ses pieds, du salon jusqu’au lit