Jamais de culte. Les défilés en horreur. Dévotion interdite. Rien à foutre des jubilés. Pas de pardons. Ni de sanctuaire. Plus de voyages. Pèleriner n’est pas mon truc. Revenir encore moins. Retourner, marcher chaque fois qu’il le faut jusqu’au tas de compost, oui. Se choisir un Compostelle pour aller s’y mesurer soi-même, non. Je n’ai pas cette exigence. Elle m’est impossible. Un long et dur chemin impraticable dont mon corps ne veut pas et que mon esprit refuse. Une exception, une seule, mais en pensée seulement, un voyage en un lieu, récurrent. Un voyage en un lieu pour un objet: une fontaine de Pol Bury. Pas n’importe laquelle. Celle qui est à l’entrée de la Fondation Maeght à Saint Paul de Vence. Une masse compacte de cylindres articulés que l’eau déséquilibre. S’asseoir devant elle à même le sol et vivre la lenteur de son cycle complet. Depuis 1978 qu’elle existe, cette fontaine d’acier inoxydable, elle pèlerine en moi et toujours m’emporte. Loin, loin dans le temps à venir qu’elle écoule.
aussitôt reconnue, tant aimée, on peut s’assoir côté, et allez, faire deux cycles complets, c’est à l’ombre !
j’adore ce jardin, il est si beau… les gardiens et staffs le voit tous les jours, si on pense eux bien fort, on le voit aussi, merci merci de m’y avoir emmenée cet après-midi, un bonheur du jour,
Un pèlerinage mental auprès d’une fontaine. Digne d’un chevalier du Moyen Âge. Profonde pensée.
Merci Ugo pour cette invitation à l’imagination.
C’est très très beau Ugo. Cette eau vive en pensée.
Magnifique ce pélerinage tout entier fait de contemplation et d’intériorité. Et merci pour cette eau déséquilibrante !
Merci Catherine, Fil, Helena et Nathalie de vos passages. En ces temps caniculaires, une fontaine s’imposait.
Se choisir un Compostelle jusqu’au compost ? Tout y est. Et puis l’eau est la matière des pèlerinages… Bon moment. Merci.
Que de souvenirs estivaux à la Fondation Maeght. Merci Ugo pour la fontaine, j’entends d’ici ses bruits.