Ces six frères et sœurs partis au cinéma, elle se retrouve seule dans sa chambre. Elle révise le bac. Dans leur appartement de La Marandinière, les parents discutent à coté, ils chuchotent on n’y arrivera pas, c’est trop dur, il faut qu’ils travaillent vite et payent une pension, la mère proteste, c’est trop tôt ils…mais le père coupe court, c’est comme ça, c’est tout. Elle ne dormira pas cette nuit là, mais passera son examen, l’aura de justesse au rattrapage, joie ? quelle joie ? Elle prend sa valise prête depuis longtemps et ferme la porte derrière elle, seule encore. Elle a préparé des miettes des bouts, ce qu’elle a pu. La nuit va venir vite, le vent se lève déjà, elle s’assied sur un banc, se met debout pour regarder derrière, la pluie s’y met aussi, elle voit juste un type, pas rassurant, pourtant il va lui expliquer où elle trouvera un foyer ouvert à cette heure là. Merci. Elle peut y rester deux nuits. Froid l’accueil, dure la directrice, et je te préviens, pas de bêtises hein ? Je ne veux pas d’ennuis. Va te coucher et attend demain, tu vas voir! Les autres filles dorment déjà, une lui dit tu peux venir là, il y a un lit vide. Elle ne sait même pas lui répondre, elle est pétrifiée, ne peut pas dormir, attend que tout soit calme, prends sa valise et sort. Et là, dans cette rue inconnue, elle
ce texte qui monte, qui monte, qui monte en intensité…jusqu’à cette nette rupture. C’est très réussi. Merci Simone.
Et là ? Une pépite de tourments, d’inquiétudes. Merci Simone. Vous nous emportez loin, si proche et si loin.
Pas le temps de distordre le réel. C’est la rupture. Nette.
Bravo Simone pour cette histoire toute en tension !
C’est fort Simone ( inquiétude effroi ). Dehors la nuit, la rue et elle … cette ouverture qui hante la tête. Elle. On voudrait tant que ce soit un chemin qui s’ouvre.