Il y en avait toujours deux ou trois qui trainaient dans le jardin, il avait d’abord fallu en choisir un, le plus léger, le vider, pas de sa chambre à air cela avait déjà été fait — ce pneumatique ne pouvait plus respirer — mais de l’eau qu’il contenait encore, même s’il n’avait pas plu depuis trois jours, avec une vieille louche émaillée rouillée au niveau des manques, qui servait le plus souvent à préparer le potopot, savant mélange terre-cailloux-herbe-feuilles mortes, le redresser, donner l’impulsion pour qu’il roule seul, à peine dompté par la baguette de noisetier prolongeant le bras, se risquer pour une fois au-delà de la barrière métallique asymétrique bleue, limite de la propriété familiale, emprunter le chemin de terre communal qui rejoignait la rue en pente douce idéale pour le roulement d’un pneu semi-autonome, jusqu’à ce qu’une pierre en légère saillie lui fasse faire un angle droit vers le talus plus raide et les maisons en contrebas, de rouler il se mit à bondir et en fin de course brutale le bruit du bris de verre le glaça d’effroi
on revient sur l’effroi d’hier qui a laissé des traces….
texte étonnant de secret !
merci jean Marie
merci Françoise, je ne cherchais pas l’effroi mais il était là…
Merci Jean-Marie pour cette histoire à hauteur d’enfant !
merci Fil Berger pour la lecture et le commentaire !