Je me suis trouvée dans une aire de service au bord de l’autoroute et j’ai vu un couple engueuler son enfant, fort. Je suis restée là sans mouvements, sans un mot, j’ai marché de long en large, je me suis posée mille questions, mais je n’ai rien fait. Effroi –
J’ai reçu le coup de fil d’une amie m’annonçant son cancer et j’ai réalisé que je n’ai cessé de me toucher les seins pendant toute la conversation – Effroi puis inquiétude –
Ma propre indifférence devant des tas de choses que je n’ose même pas citer – Effroi.
La sensation étrange dans les transports en commun que l’on faisait plus attention aux uns et aux autres lorsque nous étions masqués. Effroi.
Mes propres pensées, parfois. Effroi.
Le réchauffement climatique et partir quand même en vacances. Effroi.
Voir quelqu’un tomber dans la rue et ne rien faire car je suis pressée par le temps, pas le temps, pas l’envie, pas, pas, pas. Effroi.
Se faire coller au cul de ta voiture alors que tu es dans la bonne vitesse. Inquiétude.
Se faire coller au cul de ta voiture et se déplacer pour recevoir un doigt d’honneur, alors que tu étais dans la bonne vitesse. Avoir envie de pleurer. Effroi.
Ressentir sa propre violence. Effroi.
Attendre des résultats. Inquiétude.
Faire pipi dans les toilettes public du RER C, ne pas arriver à en ressortir, entendre les gens dehors sur le quai, hurler longtemps et ne voir rien venir. Quand enfin, la porte s’ouvre, réaliser que personne ne t’a entendu, comme si rien ne s’était déroulé. Effroi.
Les trahisons, les injustices, les incompréhensions. Effroi.
Conduire sous la chaleur et se rendre compte soudain que l’on s’était endormi. Effroi.
Cette proposition, étrangement – Inquiétude.
Clarence, tes versets sont très touchants.
J’ai vraiment beaucoup aimé les lire.
Merci beaucoup pour cette lecture !
Merci Fil, ton regard me touche à chaque fois.
A bientôt dans tes écrits.
C’est fort, merci Clarence!
Merci Michael, elle m’a pourtant inquiété cette proposition.
A te lire vite.
Beaucoup aimé, la sincérité et le rythme.
Merci Danièle, belle journée à toi.
Merci, Clarence ! Tu as poussé une paroi et on a mieux vu !
Merci Hélèna, je peux en dire la même chose de ton texte sur cette proposition qui m’a ouvert le mien – Bien à toi.
On s’y retrouve dans ces effrois et inquiétudes, au tréfonds des effrois de l’humain.
Merci Anna, a bientôt.
J’ai été très sensible à la sensibilité de ce texte. Et la dernière phrase :
« Cette proposition, étrangement – Inquiétude » : oh !
Oui, Laure, cela m’a fait une drôle d’impression d’écrire tout cela – Merci tes mots.
J’aime ta façon si directe de dire les choses, d’être la avec ta tête et ton corps. et aussi ta façon de mettre en mouvement
Chère Nathalie, merci, bien à toi.