Les immeubles du centre ancien s’effondrent. Les façades sont bardées d’armatures en bois. Effroi. Je construis un mur.
Les trains ne circulent plus. Les revendications ne sont plus écoutées. La foule gronde. Effroi. Je quitte le quai.
La forêt prend feu aux abords de la ville. Les flammes sont hors de contrôle, tout brûle. Effroi. J’invente une rivière.
Les voitures polluent, elles ne sont plus autorisées dans le centre-ville. Les transports en commun sont insuffisants. Effroi. Je dessine des rails.
Les insectes sont absents de l’espace urbain. Les butineurs ne trouvent plus leur place. Effroi. Je plante des haies.
Les quartiers cloisonnent les différents groupes sociaux. Les gens ne se rencontrent plus. Effroi. Je trace un pont.
Le monde du spectacle est sevré de ses subventions. La culture passe à la trappe. Effroi. Je lance une échelle.
Les marchandises s’accumulent et s’entassent. Le désir ne tarit jamais. Effroi. Je saute par-dessus le précipice.
Dans l’espace des possibles que recompose le réel, je défie l’effroi par couture, suture, découpage, pliage, collage, montage. Des formes nouvelles s’assemblent, la ville nouvelle surgit.
Bravo Olivia pour les solutions que tu apportes à chaque chose effrayante !
Et un grand merci pour ton texte réparateur !
Merci pour ta lecture, quand l’énergie faiblit parfois.
quel bonheur tous vos « je » qui permettent de garder un peu d’espoir. Merci