Inquiétude, je n’arrive pas à l’écrire, à ordonner dans ma tête.
Inquiétude, tous ces textes forts écrits déjà.
Inquiétude, on est tous reliés là, en cette seconde, et l’état dans lequel on est.
Effroi, tout s’effondre et craque, ce noir et cette peur qui s’étale sur la planète.
Effroi de ces étoiles éteintes depuis longtemps et qui réagiraient à l’observation qu’on ferait aujourd’hui, le temps n’existe pas, tout est simultané ?
Effroi, on va devenir poussière d’étoile, dispersés dans l’univers ?
Effroi, tous ceux qui sont morts à deux, sept, douze ans, qui n’ont rien connu rien vécu comme ça, coup de dés ?
Effroi, tous ceux qui sont morts à vingt vingt sept ou quarante, ils avaient tout donné, dans le courage ou la folie, ou la musique, la peinture, la littérature ?
Effroi de tous ceux qui se sont suicidés, désespoir, ras-le-bol, ou décision d’arrêter ?
Inquiétude, on voudrait parfois n’être plus nulle part.
Inquiétude de pensées étranges, la réalité n’existe pas, on n’est que des molécules d’un corps inconnu qui se rejoignent, s’écartent, se détruisent.
Inquiétude, il est impossible de saisir toute la douleur du monde
Effroi, devant la tâche, essayer de se tenir debout tout le temps, faire tout ce qu’on peut, plus qu’on ne peut, quoi d’autre ?
Oui ce qu’on peut. On ne peut saisir toute la douleur du monde et peut etre n’est-ce pas souhaitable. Belle soirée
Non, pas souhaitable, la vie nous écorche pas mal et parfois, on ne peut plus. Merci, Jen.
« on voudrait parfois n’être plus nulle part. »
Quel texte Simone. Merci.
puissance de votre texte. Merci