C’est sûrement l’inquiétude qui l’a conduite la maman de Joseph Meister à confier son fils mordu par un chien enragé à Louis Pasteur ? Aucun test humain, juste des chiens et des lapins. Elle a tenté le tout pour le tout et elle a sauvé son fils. Désespoir quand je vois des centaines de personnes refuser un vaccin après de multiples essais cliniques. Et les mêmes se confier aux techniques chamaniques, ou autres procédés de jeûne alternatif. Alignés, ils le seront dans la tombe. Effroi.
Désespoir de voir tant de gens croire que la terre est plate, refuser l’avortement, affirmer que les femmes valent moins que les hommes ou ont déjà pris le pouvoir, qu’il suffit de se dédier au développement personnel pour s’en sortir. Effroi
Désespoir devant les meurtres de femmes, devant l’histoire qu’on trafique pour cacher la vérité, devant l’universalisme qui dicterait aux femmes comment s’habiller et aux hommes comment penser et à tous ce qu’il faut croire. Effroi
Désespoir devant les arbres qu’on coupe, les déchets qu’on produit, l’énergie qu’on dépense, l’eau qu’on gaspille, les gens qui meurent de faim, les bébés qui succombent, les enfants harcelés et les adultes en burn-out. Effroi
Désespoir face aux sommes dépensées en publicité, aux profits amassés grâce aux brevets sur les plantes, les vaccins, les médicaments, les logiciels, les armes. Effroi
Désespoir face aux mensonges repris en boucle, aux lanceurs d’alerte qu’on enferme, aux émigrés qu’on rejette à la mer. On s’apitoiera dans cent ans. Aujourd’hui on n’a pas le temps, il faut aller de l’avant. Effroi
Désespoir de voir les vieux abandonnés et les jeunes les accuser d’avoir ruiné la planête, de supporter le mépris, le dédain, la maltraitance de certains pour les autres. Effroi
Désespoir devant l’exemple qu’on donne aux enfants, les coachs parentaux, les méthodes d’éducation positive et leur couverture de neuroscience. Effroi
Désespoir de voir l’Église, la France, refuser la repentance, la charité, la réconciliation. Effroi
Espoir minuscule en lisant l’histoire de Katalin Kariko (67 ans), l’initiatrice de la recherche sur les vaccins à ARN messager. Des parents qui n’avaient pas dépassé l’école primaire, une vie très modeste ne Hongrie, l’exclusion de nombreux laboratoires, mais une passion et un guide : la biochimie et le livre sur le stress du médecin hongrois exilé au canada Janos Selye qui a répondu à la lettre envoyée par son école : le stress peut nous tuer, mais aussi que sans lui on ne pourrait pas se lever le matin. Espoir. Il faut lire son histoire et celle de Janos Selye. Faisons quelque chose de notre inquiétude et de notre effroi. ou appelons un numéro vert.
Avec une seule réserve sur l’inocuité des techniques d’ARN aux mains des laboratoires et des gouvernants, j’acquiesce à tous ces motifs d’effroi car l’inquiétude est largement dépassée en nous et autour de nous. J’aime le déroulé du plaidoyer qui ne finit pas en queue de poisson, il passe simplement le relais à nos reflexions actives. Incriminer est une étape nécessaire, elle n’est pas franchie à la même allure ni au même moment de nos vies, elle se révèle parfois plus destructive qu’offensive au regard des défis. J’avais lu l’article sur le Monde à propos de Katalin Kariko, j’en avais même parlé ici. C’est un bon exemple d’endurance et de résilience. Elle est une femme qui doit avoir aussi des moments d’effroi devant la surdité ambiante, en parler n’est pas inutile, tout est toujours à recommencer et à conforter. Les femmes ont des choses à dire, sur les vaccins comme sur leurs vies passées et présentes de bêtes de sommes responsables de tout ce qui n’est pas parfait.
Ah l’ARN messager, pas plus dangereux que les EPR aux mains de Macron. merci Marie Thérèse.
Belle série de versets révoltés, Danièle !
Merci aussi pour Katalin Kariko.
De rein Fil, Merci à toi.
inquiétude, effroi, désespoir
ce texte m’interroge
et je me demande si le désespoir est proche de l’effroi… sans doute pas tout à fait la même chose
ce pourrait être plutôt l’inquiétude devenu épouvante qui engendrerait l’absence d’espoir…
(merci Danielle pour ce texte)
Merci Françoise. Je dirais que le désespoir est un sentiment, l’inquiétude et l’effroi des émotions. Le désespoir, l’incapacité d’agir peut provoquer l’effroi . Je dis ça mais je n’ai pas réfléchi en écrivant, c’est venu comme ça.
Merci beaucoup pour ce texte, vaste panorama, et toujours des mots précis.
Merci Simone.
sans mot après la lecture de votre texte. Merci
Merci Danielle.
L’effroi oui, mais peut-être pas un total désespoir, sinon écrirait on tous ces mots là ? Merci pour les tiens.