Une ville derrière ses hautes murailles, jaunes de soleil et de chaleur. Une longue, très longue guerre de siège. Depuis les hauts remparts, écouter les cris, entendre le fracas des combats et voir se mélanger la poussière de la plaine avec le sang des héros. Toujours été du côté des assiégés.
Ces ruines de villes antiques sur des falaises, des deux côtés de la Méditerranée. Forcément, des colonnes branlantes ou effondrées, une végétation sèche qui envahit. Tout écrasé par la lumière blanche du soleil.
Cette ville de la banlieue parisienne, d’avant les grands ensembles. Ces pavillons en meulières crépies de triste. Les personnages marchent voûtés, courbés, écrasés. En noir et blanc.
Paris centre, XIX° et XXe. Tout se mélange. Les arrondissements, les quartiers ouvriers, les immeubles haussmanniens, les gares – dans combien de gares, lecteur on a été ? –, les monuments, les passages, les hôtels particuliers, les chambres de bonnes. Ce pont sur la Seine, noire de nuit. Celle qu’on suit, celui qu’on suit, promeneur, fuyard, perdu. Parfois, course poursuite sur les toits, course poursuite dans le métro. Une fois aussi cette coupe selon axe nord-sud. Tout se mélange.
Manhattan. Gris de pluie, le suivre cet homme en rouge dans son sale boulot. Il y perdra la vie. Et cet autre, dans les entrailles. Nuit perpétuelle.
Et puis, Jefferson, Comté de Yoknapatawpha Mississippi. Y retourner, tous les ans, l’été. Connaissance fragmentaire, non linéaire : sa géographie, ses habitants, son histoire. Elle existe, non rassemblée, en toi.
Cette ville des goules et des hommes poissons. Peur verte y règne. Prisonnier, à jamais la hanter.
Finir par les métropoles de l’anticipation ou du post-exotisme. Vastes friches industrialo-concentrationnaires. Livrées aux chiens et aux bestioles. Sombres, très sombres.
sombre, très sombre. Malgré cela merci