Ce serait un monde en couleurs,
ce serait l’histoire d’un clown qui aurait perdu les siennes,
il serait devenu noir et blanc, triste et se sentirait différent.
Ce jour-là, il s’avancerait dans la rue, il s’assiérait à la terrasse d’un café, il commanderait un Perrier. Les gens le regarderaient intrigués et une petite fille le pointerait du doigt en riant. Il se mettrait à pleurer et tout le monde se tairait. Il se mettrait à pleuvoir et tout le monde s’en irait. Il resterait là, seul sous la pluie, à boire sa boisson mouillée. La pluie s’arrêterait et un arc-en-ciel apparaitrait. Le clown aurait alors une idée. Il plongerait son doigt tout là haut dans le rouge et le mettrait sur son nez. Il plongerait son doigt tout là haut dans le bleu et le mettrait dans ses cheveux. Il plongerait son doigt tout là-haut dans le jaune et en colorerait ses habits. Il plongerait son doigt tout là-haut dans le violet et en peindrait son chapeau.
Tout, autour de lui, serait trempé, mais lui, serait sec et coloré.
Il rirait, se lèverait et s’en irait.
Ce serait un film pour enfants mais les grands pourraient le regarder.
Merci Clarence pour ce conte cinématographique, que je verrais bien en animation !
Bravo !
OUI ! Moi aussi je le vois bien mais ne saurait pas le faire…
C’est beau. Tellement simple et beau. Pas besoin de beaucoup de mots pour écrire en couleurs. Merci.
Jean Luc,
Ton commentaire m’a touchée en plein coeur.
Le simple et le beau, c’est vraiment ce que j’aime et que j’aimerais développer dans l’écriture.
Alors merci beaucoup pour tes mots.
Le geste – toute la poétique du geste
le doigt comme prise de contact – déclencheuse du grand vacarme de la vie
le geste si précieux si vague et tendre – arrêté suspendu
point d’orgue féérique du clown – merci vraiment Clarence !!
Tendre le doigt pour atteindre…
Merci Françoise.