Marcher dans une ville du monde. Une ville à la langue totalement inconnue, à l’écriture différente de la sienne, aux codes de circulation incompréhensibles. Choisir un lieu où se rendre sans carte ni GPS sur soi. Essayer de savoir de quel côté se trouve la mer pour seule piste.
Photographier la ville de ses vacances en essayant de ne rien cacher. Les ordures, les panneaux de signalisation, les publicités, les bâtiments vétustes. Insister, sans que cela se voie, sur tout ce qui se cache d’habitude sur les photos souvenirs. Intégrer ces éléments sans vouloir leur donner une place particulière dans la narration de l’image. Se laisser surprendre avec le recul par leur beauté en regardant ces images longtemps après. Relever les sentiments que suscitent ces images lorsqu’on les montre comme simples souvenirs de bonnes vacances passées. Et comparer.
Arpenter les rues vides d’un quartier d’une grande ville, par exemple à l’heure la plus chaude de la journée lorsque tout est clos. Relever divers indices — objets, traces, enseignes, panneaux — de la vie qui peut bien s’y dérouler d’habitude. Puis revenir à une heure de grande activité dans ces rues et comparer ce qui a été imaginé et ce qui est réel. Juxtaposer les photos et les notes prises dans les deux moments différents.
Très beau protocole et finalement, pas sûre de vouloir d’autre tourisme que celui que tu décris. Merci Romain
Tes protocoles donnent envie de partir.