J’aurais aimé écrire sur ma place, mon bout de rue, comme ce que Robert Walser écrivait de ce clou dans le mur, si ça vous dit quelque chose. De ma fenêtre, quoi ? Je n’avais pas d’œil ce matin, n’en ai pas non plus ce soir, tout à regarder, rien à embellir. Pas de clou. Pas de détail. Rien à ronger. Et surtout rien du côté de la langue. Des façades : du rose côtoie de l’ocre, du bleu délavé, du gris sale. Des balcons : terrasses bétonnées et vieilles rambardes de métal,. Des volets : de bois marron, gris, bleu. Des vitrines : petits commerces, café, cave à vin. Des pavés : tachés, disjoints, des herbes qui s’insinuent dans les interstices. Du grand platane : qu’il daigne chaque année remettre ses feuilles quand on l’élague jusqu’à l’os avant chaque hiver. Du ciel : blanc comme un couvercle ou bleu comme une ouverture. Rien d’autre à dire.
oui, le clou oui – bonne suite…
Piero ! Quelle surprise ! J’écris ici quasiment incognito depuis le temps 😁 merci