Son bureau : large planche en mélaminé blanc sur tréteaux de bois brut. Au bord, sa carte d’université, toujours la même depuis sa première année, avec une petite pastille brillante et autocollante pour celle en cours . Sous une protection plastique, épaisse et transparente, sa carte magnétique orange pour les transports en commun. Tout à côté, sa carte d’accès à la salle de sport. Dans un petit porte-monnaie imitation cuir avec marqué dessus Volvo, sa carte bancaire, quelques pièces et un billet de cinq euros. Contre le pied de la lampe, une pochette plastique avec dedans son permis au format carte de crédit, la carte grise et la carte verte de sa petite voiture. Au centre, la place vide de son ordi, quelques feuilles de brouillon avec des notes au stylo bille bleu. Ce stylo, on le retrouve dans un pot/gobelet publicitaire, symétrique à la lampe, avec crayons de couleurs, feutres fins et marqueurs fluos. Certains ont servi pour les formes abstraites colorées qui décorent les murs de la chambre. Sur une pile d’ordonnances, bien rangés, ses carnets. Sous le bureau, contre une pile de livres, une cagette peinte en mauve avec, dans l’ordre chronologique de réception, ses diplômes du brevet et du bac, ses relevés de notes. Tout en dessous, ses attestations de réussite aux examens de musique et d’équitation. Tout au-dessus, le contrat d’achat de son dernier téléphone portable. Dans l’armoire murale de sa chambre, sa valise cabine. La prendre pour entasser tout ça dedans. Revenir avec grande valise pour le reste. Surtout, ne pas croiser, sur le lit bien ordonné, les gros yeux de la peluche jaune éventrée qu’elles lui ont offerte un peu avant.
Belle accumulation dans un récit. Très réussi !
Voilà un étudiant très bien rangé !
Merci pour ton texte, Jérôme, qui finit un peu de manière énigmatique…