Dans les bois, les sentes, les champs
Le fleuve de tes mots, la douceur de ta voix
Tes mains, tes bras, ton corps qui caressent le vent
Dans les sentes, les bois, les champs
Dessinent la route qui m’emporte vers toi.
La beauté de tes gestes, les syllabes de ton nom
Dans la nuit je le murmure aux étoiles
Je prie, je chasse ce qui tourmente ton front
Je veux tout pour vous, des merveilles et des monts
Vous, mon bonheur dont vous levez le voile.
Ton corps, tes bras, tes mains me rendent la vie
Tes mots, tes écrits, tes dessins bouleversent mon sort
Vous êtes en moi, chaque jour, chaque nuit
De l’espace et du temps, magicienne inouïe,
Vous êtes la maîtresse, amante, amie, mon unique trésor.
Dans les bois, les sentes, les champs
Dans le fleuve des mots, le chant de ta voix
Dans tes bras qui embrassent et embrasent le vent
Dans les sentes, les bois, les champs
Mon unique lumière, c’est vous, c’est toi.
Ces strophes anonymes, retrouvées dans les archives de l’éditeur parisien Alphonse Lemerre (1838-1912), attestent que le mouvement parnassien s’est attaché à renouveler la forme médiévale du « cinquain » ou « chinquain » tel qu’on pouvait, par exemple, la trouver dans les stances d’Etienne Durand (1586-1618).