À certain.e.s, ce reproche de voir la vie en noir et/ou blanc. Par facilité, la ville la voir plutôt en nuances de gris. Gris ciment. Gris béton. Gris poussière, de cette poussière urbaine qui recouvre, qui voile, qui ternit, qui ronge. Nivellement chromatique. Pourtant, ce parking sur une petite zone d’activités à la périphérie de ma ville. Chaque fin de semaine, utilisé en partie par les chauffeurs-livreurs de la Poste pour garer leurs fourgonnettes. Là, sur le sombre du goudron, devenue nappe, cette coulée jaune rassemblée, tenue en retrait jusqu’au lundi suivant. Taches filant de partout dans la ville. Ce jaune des fourgonnettes, des boites aux lettres, trop sombre pour être celui des pissenlits. Pas celui du soleil non plus. Un peu cire d’abeille. Aussi, à déchirer la grisaille de la ville, le rouge pompier, le bleu EDF/GDF, le bleu gendarmerie parfois et rarement ici, le vert armée.
jaune contre grisaille. J’adore le jaune.